Agglomération grenobloise : le PLUi au centre de très vives contestations
Le PLUi (Plan Local d'Urbanisme Intercommunal) de l'agglomération grenobloise devient un enjeu capital pour les prochaines élections municipales. Il est désormais au centre de très vives contestations.
Qu'est ce qui est reproché au PLUi ? Pour l'essentiel 4 griefs. 1) Dans l'urbain, une densification qui peut créer des îlots urbains de chaleur. En France, depuis juillet 2015, par une conférence internationale de Météo France à Toulouse, tout le monde est informé de l’absolue nécessité d’éviter les îlots urbains de chaleur. Ils seront l’un des effets du dérèglement climatique. En matière d’urbanisme, cela signifie notamment qu’il faut respecter les “dents creuses” qui deviennent des espaces d’aération. Il faut dé-densifier pour éviter qu’une concentration de béton et de bitume ne recueille trop de chaleur au point de rendre des quartiers entiers invivables la nuit. C’est le moment choisi par la Métro pour faire le contraire de toutes les mesures de bon sens prises ailleurs. Ici, le “politiquement correct” est toujours au “comblement des dents creuses” et à la densification. Au Canada, des villes recrutent désormais des spécialistes des vents au sein des services d’urbanisme pour ne plus délivrer un permis de construire où une construction puisse contrarier la bonne aération par le vent. 2) L'étalement urbain dans la seconde couronne de l'agglomération grenobloise. Plusieurs actuels villages sont très mobilisés contre des opérations immobilières qui sont des ruptures radicales face à des logiques historiques d'habitations individuelles éparses. 3) La chronologie des actes juridiques. Le PLUi a été le dernier acte juridique alors qu'il aurait dû être le ... premier. Des OAP ont même été adoptées par anticipation. 4) L'accélération d'un développement démographique dans des conditions totalement déconnectées des équipements publics actuels : voiries, équipement scolaires ...
Dans de nombreux endroits, le PLUi sera ainsi au centre des débats municipaux en mars 2020.