Les Métropoles barbares ou le livre choc de Guillaume Faburel
Les "années Hollande" ont été marquées par deux actes d'organisation territoriale : le climat avec l'Accord de Paris dit la COP21 et la loi NOTRe ou l'installation d'intercommunalités XXL. 2 échecs dramatiques.
Pour la COP21 (2015), 4 ans plus tard, à l'exemple de la récente COP25 en Espagne, c'est l'échec total. Raison simple : facile d'obtenir l'accord quand l'engagement "n'engage à ... rien" puisqu'il n'y avait aucune conséquence juridique de l'accord donné.
Pour la loi NOTRe, c'est un échec absolu à tel point que 4 ans plus tard aussi,la loi Engagement et Proximité vise à en corriger les excès. Parmi les échecs majeurs, les intercommunalités XXL.
Souvent citée, la métropole grenobloise incarne cette faillite des intercommunalités XXL. L'intercommunalité dans l'agglomération grenobloise c'est un monstre qui prend corps à chaque étape. Au début, l'intercommunalité était humble avec le Sieparg, une intercommunalité discrète presque inconnue. Puis elle est devenue la monnaie de compensation dans un Yalta politique entre le PS rocardien (Destot et Grenoble) et le PS mermazien (Migaud et la Métro). Puis avec la nomination de Migaud à la Cour des Comptes (2010) par décision de ... Sarkozy, la Métro est devenue le complément du Conseil général avec l'arrivée de Baïetto : c'est l'étape de la Métro alibi des échecs. Dès qu'un échec local apparait c'est la faute de la ... Métro. Et enfin, depuis 2014, avec la chute du PS de toutes les instances locales, elle est devenue la mutuelle financière pour renflouer Grenoble en échange de strapontins de conseillers métropolitains dont l'une des premières décisions unanimes bien sûr a été d'augmenter leur indemnité de + 256 % !
La Métro entrait dans l'univers du grand n'importe quoi : le hors sol. Et la liste du n'importe quoi augmente en permanence : 100 millions d'euros pour un nouveau siège social, 15 millions d'euros pour un planétarium, 200 000 euros pour 3 jours au salon de l'immobilier à Cannes ... : l'argent ruisselle sur les murs. C'est la dépense publique sans limite aux frais des contribuables. La Métro devait être le nouveau visage de l'intercommunalité, c'est le faux départ absolu. Elle est devenue d'abord le siège des combinaisons, des entrelacs inavouables publiquement, des jeux de clans qui sont la seule explication de votes totalement incompréhensibles comme la non opposition de maires à la fermeture de leur déchetterie de proximité, l'adoption de plans d'urbanisme dans des conditions exotiques, l'adoption de cartes des risques naturels sur des critères folkloriques ... La caricature des métropoles barbares. Et il y a des élus municipaux qui annoncent pas moins que la mort des Communes en faveur de ces métropoles barbares qui nient la proximité, la diversité ... Devenues la caricature des crises de l'intercommunalité, un seul mérite : installer le sujet au centre des municipales de 2020.
Une intercommunalité grenobloise très souvent citée comme le "mauvais exemple" dans le livre de Guillaume Faburel.