Obama, Clinton, Romney ...saturent déjà l'opinion publique Américaine.
Obama, Clinton, Romney ...multiplient les messages. Mais ils les multiplient à un point tel que l'opinion américaine avoue déjà sa saturation. Ce n'est pas un mince enjeu à plus d'un an du vote.
Les publicitaires américains ont retenu la leçon. Leur communication évolue dans un univers très concurrencé et très sélectif. Il choisissent donc de "répéter" les messages. Mais l'opinion s'avoue déjà saturée par cette communication.
Une politique active de communication doit avoir à l'esprit trois données essentielles.
La première est le taux de mortalité de tout message. Toutes les études démontrent que le taux de mortalité d'un message y compris sur le plan commercial est très élevé. Or, le taux de mortalité d'un message politique est encore plus élevé que celui d'un message commercial.
Les études les plus détaillées donc fiables concernent la mortalité d'un message commercial.
Les chiffres parlent :
* un consommateur est exposé chaque jour à environ 600 messages publicitaires,
* il en perçoit effectivement entre 60 et 80,
* il en retient environ 10 à 15,
* seulement cinq ou six messages ont une probabilité d'influencer à terme son comportement.
Cees chiffres montrent combien la sélectivité est considérable.
La deuxième considération est celle de la loi de l'oubli.
Cette règle vise à identifier le coefficient de mémorisation dans le temps. Là aussi, différentes enquêtes existent pour donner un repère moyen car des différences significatives apparaissent selon les supports.
Il faut avoir à l'esprit que seulement 10 % des messages perçus laissent un réel coefficient de mémorisation.
Par conséquent, ces deux chiffres montrent l'immensité du défi qui consiste, dans une première étape, à capter l'attention puis, dans une seconde étape, à marquer durablement l'attention.
Le troisième enseignement de ces deux premiers chiffres, c'est d'intégrer en permanence combien la concurrence est sévère.
Dans de telles circonstances particulièrement sélectives et implacables, les publicitaires optent pour la récurrence des messages.
Mais voilà un nouveau problème. L'opinion Américaine exposée à un tel déluge de messages vient d'avouer sa saturation. Il va donc falloir trouver de nouveaux moyens et de nouveaux supports pour ne pas provoquer l'overdose.