Les risques naturels et l'impuissance de l'Etat
Les collectivités locales sont de plus en plus confrontées au défi de la gestion des eaux torrentielles : dans de nombreux endroits, les drames des Alpes Maritimes suscitent des mobilisations réactives : ne pas vivre les mêmes catastrophes !
Les catastrophes naturelles marquent d'abord une nouvelle impuissance de l'Etat. La nature frappe presque toujours aux mêmes endroits. Donc les marqueurs existent dans le temps. Mais encore faut-il que ces marqueurs soient pris en considération.
Pour certains volets (dont le renforcement de digues), la taxe GEMAPI va probablement être levée. Une hausse fiscale de plus !
De façon générale, la gestion des risques naturels c’est d’abord le marqueur implacable de la faillite de l’Etat : la fermeture des subdivisions de l’Equipement où hier sur le terrain débutaient les jeunes ingénieurs de la DDE. Puis l’Etat était le moteur financier des actions à conduire. Aujourd’hui le pouvoir d’expertise de l’Etat sur le terrain, dans la proximité, a disparu. Et l’Etat n’a plus les moyens financiers. Ses “bras” (RTM, ONF …) sont “à la rue” au grand désespoir d’ailleurs des agents passionnés par leur métier et conscients des travaux à faire. Une triste réalité qui mérite d’être méditée au moment où, avec le dérèglement climatique, les pluies torrentielles vont constituer un risque naturel de plus en plus présent.