Californie : Gavin Newsom face à une échéance délicate
La procédure de "recall" suppose deux étapes. 1) Obtenir le nombre de voix nécessaires pour soumettre au vote de révocation. 2) Gagner le vote final proprement dit. L'actuelle surprise dans les sondages c'est que Gavin Newsom n'a pas de marge de sécurité pour l'étape finale. Certes le nombre d'indécis est élevé. Mais à ce jour, en dehors des indécis, la bataille est serrée. Pour l'Etat de Californie, le tournant a été en 2010. Les Républicains présentent alors de bons candidats : Carly Fiorina au Sénat et Meg Whitman à la fonction de Gouverneur. 2 femmes venues de la société civile avec des réussites professionnelles internationalement reconnues.
Meg Whitman et Carly Fiorina ont dépensé des sommes considérables et ce sont deux échecs cuisants. C'est le début du "désert politique" pour les Républicains en Californie. Jerry Brown était un remarquable politicien correspondant bien au profil des Démocrates de la Californie. Pour Gavin Newsom, à chaque époque, le parcours a été plus difficile.
A c ejour, un constat : 40 % d'intentions de votes favorables pour Newsom contre 33 % prêts à le révoquer.
Mais le scrutin interviendra dans près de 6 mois.
Gavin Newsom a un profil qui a toujours clivé. Même ses proches partisans reconnaissent qu'il en fait trop dans la com. Pas assez conceptuel à la différence de Jerry Brown qui était l'un des théoriciens des radicaux Démocrates avec des idées très avancées et précises tout particulièrement sur l'environnement et la crise climatique. Thèmes qui tiennent à coeur les militants Démocrates en Californie. Newsom parait plus opportuniste. Indécis. Suiveur d'opinion et non pas faiseur d'opinion. Cette image pourrait nuire à la mobilisation des Démocrates.