Barack Obama ou la place de la séduction en politique
Barack Obama ou la règle de comment séduire avant de chercher à convaincre ? Barack Obama est indiscutablement le dernier leader de charme des Etats-Unis. Pierre Elliott Trudeau l'avait été au Canada. Son fils Justin l'est actuellement. La campagne d'Emmanuel Macron en 2017 se situe dans une lignée de ce type. La certitude de ces leaders : avant de chercher à convaincre il faut se livrer à un exercice qui connaît 3 étapes : étonner, captiver, plaire.
Etonner, cela signifie qu'ils font l'actualité. en donnant un regard une interprétation une solution Captiver, c'est imposer un rythme qui donne une fréquence accélérée à leur exposition médiatique qui devient ainsi quasi permanente. Ils entrent dans l'univers familial de l'opinion.
Et surtout plaire car la séduction devient l'étape préalable obligée avant le vote donc avant la conviction.
Barack Obama a indiscutablement mis en place ce cette logique en 2008 puis en 2012.
Tous ces leaders ont Kennedy comme modèle. JFK a été le premier à conceptualiser la communication moderne, qui a certes changé dans ses moyens comme dans ses supports, mais qui est resté pour l'essentiel sur les mêmes bases.
Il faut donner de l'action. il faut donner de l'énergie, de la vitesse, bondir, avoir la vie aux trousses et indiscutablement l'opinion aime cette logique.
Il faut être cool, décontracté, aux antipodes de "l'enflure" des gouvernants traditionnels.
Il faut être simple même si cette simplicité parfois, souvent même, ne correspond pas à toute la réalité de la vie des intéressés.
Il faut surtout être gagnant car cette opinion moderne a horreur des losers.
Cette génération attend du leader politique qu'il soit un séducteur comme peut l'être une star du cinéma ou de la musique. Une star parce que seules les stars font rêver et sont susceptibles de gagner l'adhésion affinitaire.