Environnement : les 10 entrepreneurs privés qui ont fait bien davantage que des Etats
Ces 10 entrepreneurs se différencient en 3 familles. Tout d'abord, les précurseurs. C'est le cas pour Ted Turner qui, dès 1990, a insisté sur les dangers en matière d'environnement investissant alors dans un ranch au Montana où actuellement vivent plus de 50 000 bisons.
C'est le cas tout particulièrement de Douglas Tompkins qui, en Patagonie, avec son épouse, a constitué un sanctuaire naturel exceptionnel aujourd'hui géré par l'Etat du Chili.
C'est le cas d' Yvon Chouinard, à la tête de sa société Patagonia, qui a été le premier à "vulgariser" les grandes causes liées à l'environnement, à la nature dans leur intégration notamment dans le cycle de production économique traditionnel.
A côté de ces précurseurs, figurent des "influenceurs" qui, en matière culturelle, ont popularisé sur le plan planétaire des défis de respect de l'environnement et la nature.
C'est le cas de Robert Redford avec des films qui ont eu une audience internationale considérable. C'est le cas de Ralph Lauren pour la mode vestimentaire.
Et désormais, à ces 2 premières familles historiques, s'ajoutent des acteurs économiques qui sont en train d'assurer un tournant majeur : celui de la conviction que l'économie de demain, dont les emplois, doit intégrer l'environnement comme une composante de son efficacité.
C'est le cas de John Doerr, de Tom Steyer, de Wendy Millet qui gère les investissements de Tom Steyer en matière de d'environnement.
C'est le cas de Mark Carney et de Zac Goldsmith.
Mark Carney mérite une attention particulière car, si la défaite de Justin Trudeau lors des élections du 20 septembre se vérifie, Mark Carney est présenté comme étant le très probable prochain leader du Parti Libéral au Canada.
Or sur tout particulièrement ces dernières années Mark Carney a développé l'idée que l'économie de demain placerait le respect de l'environnement au coeur de ses activités.
C'est la même logique que défend Zac Goldsmith en Grande-Bretagne dans le gouvernement de Boris Johnson.
Ce sont des démarches très originales puisque ce sont des personnes qui viennent du monde de l'entreprise qui investissent la cause de l'environnement et qui visent à sortir l'environnement d'une opposition frontale avec l'économie.
Politiquement, ces personnalités vont sur un terrain d'idées qui était occupé par des profils très différents notamment de gauche et voire même parfois de gauche très radicale. C'est le prochain principal défi culturel des prochaines années : cette conciliation économie et environnement.