Peter thiel et le temps des "contrariens"
En Bourse, les "contrariens" sont ceux qui investissent à contre-courant du marché. Ils achètent quand les autres vendent. Il ne s'agit pas de le faire systématiquement. Mais il y a en effet un moment où le comportement moutonnier échappe à la raison. Il s'auto-alimente à l'excès. Rien n'est plus triste et dangereux que le mimétisme de groupe. C'est toujours dangereux d'alimenter son comportement par le seul regard d'alignement sur le comportement des autres.
Ce qui est surprenant et agréable dans la période actuelle, c'est que le groupe des "contrariens" s'étoffe en permanence dans tous les domaines : ceux qui refusent de faire comme les autres. A tort ou à raison selon les sujets. Les systèmes vivent sur l'obéissance. Ils s'alimentent de la soumission. Le temps des "non" s'étoffe en permanence.
On ne peut pas ramener des "contrariens" à la "raison" en leur demandant de faire comme le groupe largement majoritaire puisqu'intellectuellement c'est une logique qu'ils refusent. Les réseaux sociaux ont contribué à cette mutation.
Si le web 3.0 auquel travaillent actuellement des investisseurs - précurseurs comme Dorsey, Thiel ... voit le jour prochainement, les systèmes établis ne sont qu'au début d'une mutation amplifiée. Accélérée. Quasi impossible à maîtriser.
Sous cet angle, la période actuelle dans les démocraties occidentales est passionnante en économie comme en politique.