Jim Ratcliffe et la bataille pour Manchester United
Après l’annonce de la famille Glazer de vouloir vendre Manchester United, Jim Ratcliffe est monté au créneau. C'est un enjeu considérable pour le PDG d'Ineos qui investit énormément dans le sport. Jim Ratcliffe donne aussi une leçon au patronat français comme le font déjà des patrons américains. Est-il possible, dans le monde moderne de communication, d'être un patron scotché aux seules annonces des résultats comptables et de la distribution des dividendes ? Bien sûr que non. Il faut aller vers des manifestations conviviales, sportives, populaires qui mettent en avant un patriotisme qui valorise l'identité d'une entreprise et de son dirigeant.
Aujourd'hui, une marque vit aussi par la notoriété et par l'image de marque de son patron. C'est l'un des problèmes majeurs du patronat français : avoir un syndicalisme très modéré et en plus manquer de "têtes de gondoles" qui plaisent à l'opinion. Bernard Tapie y était parvenu. Aujourd'hui, Michel Edouard Leclerc y parvient sur le créneau de la consommation bas prix. Mais qui d'autre ?
Vincent Bolloré mène un combat de fond, ce qui l'expose beaucoup. Mais un combat d'opinions qui fait bouger les lignes. Il est en train de bouleverser tout le paysage médiatique français en modifiant ses repères classiques et ses pratiques d'un entre soi historique.
Mais la France manque terriblement de patrons qui vivent "le coeur du peuple" sur les terrains sportifs. C'est surprenant qu'il en soit ainsi à ce point.
Jim Ratcliffe mène une bataille qui va faire date. Car il doit mobiliser tous ses moyens et ses relais pour gagner cette compétition et sa détermination parle aux supporters de Manchester United.