Gérard Collomb : la fin d'une génération d'élus locaux ?
Le décès de Gérard Collomb marque peut-être la fin d'une génération d'élus locaux : ceux qui aiment d'abord le terrain de la Commune qu'ils représentent. Gérard Collomb aimait d'abord Lyon. Il avait de la "réserve" pour vivre à Paris. Il suffisait de le voir sur le quai de gare le dimanche soir devoir partir pour Paris quand il était Ministre de l'Intérieur, il avait le visage d'un enfant la veille de la ... rentrée scolaire.
A Lyon, il connaissait tous les recoins de la ville qu'il parcourait avec simplicité, bonhommie. Pourtant une ville chargée d'Histoire. On en prend conscience dans la mairie centrale tout particulièrement dans l'escalier qui mène au bureau du maire de Lyon. Comme à Bordeaux. Les salles sont là pour rappeler l'Histoire. Gérard Collomb incarnait l'indépendance face aux partis politiques. Mais aussi la tolérance : si un projet était bon pour Lyon, peu importe la couleur politique de son auteur.
A cette façon, il a précédé le "de droite et de gauche" d'Emmanuel Macron dont il a été l'un des premiers et fervents soutiens pour la présidentielle 2017.
Accessible, sympa, il était l'image d'une douce province : la gastronomie et y compris l'accent du terroir. Peut-être une autre époque qui est en train de disparaitre ... ?