Isère : 4 ème circonscription : vers un séisme électoral ?
La 4 ème circonscription de l'Isère vit depuis le début des années 90 au rythme d'un Yalta des terrains politiques au sein du Parti Socialiste Isérois. Les rocardiens (Destot) avaient la "paix "sur Grenoble à la condition de laisser l'agglo aux mermaziens (Migaud) ainsi que le Département (Vallini). Tout cet équilibre s'est effondré en 2014. Les Verts ont gagné Grenoble. En 2015, la droite a gagné le Département et la Métropole vit depuis dans un flou politique qui la paralyse.
Pour la 4 ème circonscription, beaucoup a changé dès le printemps 2010 quand, à la surprise générale, Nicolas Sarkozy nomme Didier Migaud à la Cour des Comptes. Sa suppléante, alors étiquetée "société civile", lui succède. Elle va travailler le terrain comme Didier Migaud lui avait montré c'est à dire avec obstination. Mais aujourd'hui, elle s'est engagée pour la nomination de Jean Luc Mélenchon à Matignon. Un engagement qui va contrarier beaucoup de ses soutiens classiques.
Face à elle, une candidature retient l'attention celle d'Anne Marie Malandrino. Pourquoi ?
1) Parce qu'elle connait la circonscription de longue date pour avoir été élue (et non pas nommée) par les militants UMP puis LR responsable de circonscription.
2) Parce qu'elle est élue sur Seyssins de longue date.
3) Parce qu'elle n'est pas une professionnelle de la politique mais qu'elle a un métier (profession libérale) à part entière, métier qui lui donne 'les pieds" dans la vraie vie de tous les jours.
4) Parce que l'union des droites correspond à l'engagement ancien de cette personne venue au RPR des années 80 quand Philippe Seguin, Charles Pasqua, Robert Pandraud, Philippe de Villiers ... s'opposaient alors à cette dérive d'une droite qui est contente lorsque la ... gauche la félicite pour les actions conduites.
Anne Marie Malandrino est une séguiniste convaincue. Chaque vote traduit un choix d'occupant à Matignon : Mélenchon - Attal ou Bardella. Quoique ... ?
En effet, selon les derniers sondages, le Nouveau Front populaire apparait avec une projection estimée entre 150 et 180 sièges. Cette alliance politique pourrait constituer le deuxième groupe de l’Assemblée nationale, derrière celui du Rassemblement national qui pourrait compter entre 215 et 245 sièges, consolidé par 15 à 30 députés issus de l’accord passé avec Eric Ciotti. Le groupe Ensemble pourrait de son côté obtenir entre 85 et 130 sièges. Enfin, les Républicains pourraient constituer un groupe de 30 à 50 députés.
Son score dans la 4 ème circonscription est un marqueur à suivre avec attention.