Vencorex, Doliprane ... ou l'échec du capitalisme français
Deux actualités s'entrechoquent actuellement : Vencorex et Doliprane. De façon surprenante, l'origine historique est la même et les aventures mettent en évidence l'échec grave du capitalisme français perdant des joyaux historiques.
Ces deux exemples ont le même groupe fondateur : Rhône Poulenc. En 1908, les frères Poulenc créent un groupe pharmaceutique inventif. Un groupe familial avec des inventions géniales. En 1928 les établissements Poulenc fusionnent avec la société chimique du Rhône. D'où le nom d'alors Rhône Poulenc.
Rhône Poulenc à la fin des années 1990 dissocie ses activités dans la chimie (groupe Rhodia) et celle dans la pharmacie (Sanofi).
Puis pour la chimie, l'ancrage français disparait. Aujourd'hui Vencorec est détenue par un groupe Thaïlandais. Et pour Sanofi, la vente du Doliprane, produit phare, à un fonds d'investissement américain constitue une étape de plus dans la perte de la souveraineté industrielle française. Comment le capitalisme français et l'Etat ont-ils pu passer du génie des inventions à une telle dépossession nationale ? Une question majeure.