La course aux municipales est lancée (Edito 101)
Avec la rentrée de septembre 2007, la course aux municipales est lancée. Dans les grandes villes de France, cette course s'annonce très difficile pour la majorité présidentielle. Elle paraît assurée de conserver Marseille mais ne devrait pas parvenir à gagner Paris ou Lyon. Dans ces deux villes, des élus socialistes disposent d'une avance particulièrement significative. Lors des derniers sondages, Delanoë frôle l'élection au premier tour tandis que Collomb a une marge de sécurité très confortable au second tour.
Bien davantage, la majorité présidentielle pourrait perdre des villes emblématiques. Elle est menacée à Toulouse, Bordeaux, Strasbourg ...
C'est donc un rendez-vous électoral majeur qui se prépare.
Ce rendez-vous intervient dans un contexte nouveau dominé par le nouvel âge donné à la vie politique Française par un Président hyper actif qui impose un rythme de sur-exposition permanente.
Avec le nouveau climat de la présidentielle 2007, cette course va installer de nouvelles "tables de la loi" en matière de communication électorale.
1) On vote pour un style et pas pour un parti.
Les partis vont constituer les forces souterraines notamment militantes mais la décision reposera sur un style de campagne, un tempérament , un caractère.
C'est l'individu qui fera la différence et pas l'étiquette politique.
Pour découvrir ce style, il faut accepter une communication très personnalisée, quasi-intimiste qui écrasera la communication traditionnelle sur les programmes et les engagements classiques.
L'opinion choisit une personnalité et non plus 110 propositions censées couvrir tous les domaines de la vie quotidiennes pendant plusieurs années. Certes,ces propositions doivent exister. Mais elles sont appelées à vite passer au second rang derrière une communication sur le candidat tête de liste.
2) Ce style impose le spectacle.
Avec la communication présidentielle, l'opinion s'habitue à un spectacle de haut niveau.
Comme le Président l'indique souvent à ses visiteurs, comme s'il s?agissait de se "dédouaner", son nouveau rythme de communication est la conséquence de l'évolution de l'opinion et non pas la cause de cette évolution.
L'opinion vit dans l'instant. Ne pas accepter cette règle c'est s'imposer le décalage permanent donc l'échec.
3) On vote pour une destinée pas pour la banalité.
Un candidat doit être une légende en marche. Il est le ticket de l'espérance collective. Sa réussite est la porte à l'évolution de la vie quotidienne de chacun. Sa victoire est la promesse d'un avenir meilleur pour le citoyen.
4) On vote pour un actif et pas pour un passif.
La prime est à celui qui agit le plus, qui réagit le plus vite, qui imprime le rythme le plus soutenu.
C'est la course permanente à l'initiative, à la présence, à l'action.
5) On vote pour un gagnant pas pour un perdant.
Le gagnant est celui qui témoigne qu'il a d'abord "plus de jus" que les autres, davantage d'énergie, davantage de confiance.
Ces nouvelles tables de la loi montrent qu'il faut déterminer une stratégie cohérente avec cette évolution de l'opinion mais surtout mettre en place une rapidité permanente d'exécution.
Le maître du temps deviendra vite le futur gagnant. Ce nouveau rythme impose une nouvelle communication.
Au sommaire de la Lettre Exprimeo 101 :
- Fiche 94 : le financement de la vie politique Française (01/03).
- Discours 187 : le développement des services à la personne.
- Discours 188 : la dynamique de la réforme.
- Carnet 94 : Etats-Unis : la communication par un seul mot.
- Presse : 5 faits majeurs de la semaine 37
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