Mitt Romney attaque Hillary Clinton sur les valeurs familiales
Mitt Romney cherche à dépasser la primaire démocrate et attaque Hillary Clinton sur le dossier des valeurs familiales.
Chez les Républicains, le thème est à la morale. Dans ce camp, Romney incarne la rigueur morale et la qualité de gestion (il fut chargé de l'organisation des JO de 2002 à Salt Lake City).
Chez les Démocrates, le thème est à l'avenir. Seul l'avenir peut ramener au Parti Démocrate des électorats en fuite lors de la dernière décennie marquée par une succession de défaites jusqu'en novembre 2006.
Chacune de ces deux vagues va porter un profil de candidat.
Ce qui est intéressant, c'est que dans chacun des camps, chaque vague est exclusive d'autres profils de candidats. Giuliani est handicapé par sa vie privée en matière de morale. Bien davantage, il doit désormais faire face à une campagne mettant en cause des relations professionnelles particulièrement bienveillantes l'ayant porté à la tête d'une fortune personnelle d'un montant insoupçonné dernièrement publié.
Face à ce profil, Romney, mormon, ancien missionnaire pour son Eglise, incarne une rigueur exemplaire.
Du côté des Démocrates, si la voie est à l'avenir, la jeunesse d'Obama devient un atout majeur décisif face à des concurrents déjà marqués par le pouvoir ou par des candidatures.
Un combat pour les primaires est d'autant plus dense qu'il ne porte pas sur l'essentiel des programmes mais sur l'examen des personnalités. C'est le premier filtre.
L'élection 2008 va échapper aux dialectiques anciennes tradition / changement ou riches / " petits ".
Le vrai clivage peut résider dans la différence entre optimisme et morale.
Si l'optimisme marque le "retour de l'Amérique", Obama bénéficiera d'un courant porteur majeur.
Si la morale domine dans le cadre d'un repli sur soi et d'une réaction protectionniste, Romney sera un redoutable concurrent bénéficiant par ailleurs de reports d'Etats d'Amérique profonde où des électorats ne sont pas "encore" prêts pour un Président métissé.
C'est la rasion pour laquelle Romney choisit de placer le débat sur le terrain de la morale et désigne Hillary Clinton comme adversaire emblématique dans ce domaine.
Il s'agit de souder l'électorat républicain actuellement très démotivé.