John McCain toilette le néo-conservatisme
La Convention Républicaine a été l'occasion de l'affirmation d'un néo-conservatisme primaire mais efficace.
Leur représentation du monde repose sur des repères simples et manichéens :
* les ennemis sont diaboliques,
* les alliés sont ingrats et fragiles,
* les Etats-Unis ne peuvent compter donc que sur eux-mêmes.
C'est dans cet univers de fantasmes et d'images d'Epinal que McCain incarne le roc.
Sa vie lui a donné une force psychologique qui inspire confiance.
On retrouve dans ce cursus le rôle de la psychologie et l'autosuggestion où un tempérament remplace toute stratégie militaire, économique ou diplomatique comme ce fut le cas du temps de Reagan.
Les Américains sont présentés comme des gens honnêtes, sincères, bien intentionnés, pris dans des pièges diaboliques qu'ils doivent affronter avec courage, détermination et bien sûr avec l'aide du Seigneur qui veille sur eux.
C'est cette " conscience " que doit incarner le locataire du Bureau Ovale.
L'élection présidentielle est la minute de vérité où après l'examen de conscience qu'est la campagne électorale, le vote est le moment d'écarter la tragédie qui guette grâce à un pays qui, par le bon sens de son peuple et en dépit des faibles des élites, refuse l'aventure pour choisir la pureté morale et la puissance internationale.
C'est ce schéma que le Parti Républicain va matraquer les prochaines semaines.