Ségolène Royal sur la vague Obama
La leader socialiste se rend à Washington. Elle est une remarquable analyste des tendances de fond de l'opinion. Elle sait très bien qu'Obama va démoder bon nombre des actuels leaders occidentaux.
Obama sera à la décennie 2010 ce que Kennedy avait été à la décennie 60 : un facteur implacable d'érosion.
Sans Kennedy, De Gaulle n'aurait probablement jamais été en difficulté lors de la présidentielle de 1965. Mais Kennedy était passé par là et l'opinion avait besoin de jeunesse : Lecanuet, VGE, Chaban, Servan-Schreiber ... furent les premières créations Françaises de Kennedy.
Obama va produire le même effet. Il va induire une nouvelle race de leaders politiques plus décontractés, nouvelles technologies, sportifs, ...
Au PS, avec quelques corrections de fond pour modérer des agressivités inutiles, c'est peut-être Benoît Hamon qui risque de mieux profiter de cette mode.
Au Centre, c'est Jean Louis Borloo qui est le mieux placé pour capitaliser le besoin de neuf tant il est décalé en assumant bien son atypisme.
A l'UMP, François Baroin est de loin le plus télégénique et "félin".
Chez les candidates, Ségolène Royal est bien placée pour profiter de la mode pour occuper la case de la "nouveauté" appliquée au sexe et non pas au métissage. Mais elle va devoir gagner en simplicité, en décontraction et surtout en punch.
Une belle bataille d'images s'ouvre.