François Bayrou grand vainqueur du "vote vengeur"

  • Francois Bayrou
  • Modem

Face à une représentation politique en crise grave, François Bayrou s'annonce comme le bénéficiaire actuel de l'expression de la revanche de l'opinion.

Il y a actuellement une indiscutable crise de la représentation politique en France. Cette crise larvée a expliqué pour partie le succès de Nicolas Sarkozy en 2007. Elle est probablement encore plus profonde à ce jour.

Cette crise est d'abord une crise d'identité du personnel politique. Les illustrations en sont nombreuses. L'étiage militant faiblit. L'affirmation de leadership est bloquée par des querelles internes sans fin. La fonction parlementaire n'a pas retrouvé son lustre.

La fonction gouvernementale est désormais affectée par un affaiblissement sans précédent sous la Vème République.

La présidentialisation absolue du système politique modifie toute la compétition politique. Sans un avenir de présidentiable, c'est la seconde division permanente assurée.

Dans ce paysage, il ne reste qu'une inconnue. Avec la crise financière, la crise politique deviendra-t-elle le bouc émissaire ?

L'opinion se lancera-t-elle dans une offensive de grande envergure pour manifester son insatisfaction ?

Et si oui, quels peuvent en être les facteurs et les bénéficiaires ?

En ce qui concerne les bénéficiaires, les derniers sondages montrent que François Bayrou connait une percée. Il est pour le moment le moins exposé à trois soucis :
- il ne gouverne pas,
- il n'est pas exposé sur le plan privé,
- son mouvement politique est le "plus calme" quant à l'ambiance intérieure.

Il est donc celui qui se détache du "commun" de la crise de la représentation politique et bénéficie des dividendes de cette différenciation.

  • Publié le 1 mars 2009

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