Philippe de Villiers victime de l'effet Bayrou
En installant le Modem en parti de protestation, François Bayrou casse une partie du socle habituel de Philippe de Villiers.
En réalité, l'offre politique Française est désormais structurée autour de trois partis de gouvernance qui constituent deux pôles :
- les partis de pouvoir : UMP et PS,
- le parti de protestation : le Modem.
Les autres partis ont des vocations satellitaires dans des logiques d'appoints sans destinée autonome significative.
Philippe de Villiers n'occupe plus aucun de ces deux espaces.
Le seul scrutin qui lui a assuré de bons scores électoraux était le scrutin européen pour lequel son pouvoir d'évocation était clair.
Mais, sur ce terrain, la crise économique a légitimé l'Europe sur des bases nouvelles et limite les attaques habituelles.
Par conséquent, l'évolution du paysage politique semble vouer ce candidat à une marginalisation durable ou à la modification rapide de son positionnement pour s'intégrer dans une grande formation républicaine s'inscrivant dans une structuration bipartisane à terme de l'échiquier politique.
La "droite mécontente" se tourne désormais auprès du Modem et non plus vers Philippe de Villiers qui n'est pas parvenu à actualiser son pouvoir d'évocation. Son alliance avec Chasse, Pêche ... le sauve d'un naufrage immédiat, peut-être seulement ?