John Thune privé de "tour de chauffe"
A l'exemple des autres leaders Républicains, John Thune pourrait ne pas profiter de 2010 pour effectuer le "tour de chauffe" pour 2012 à la différence des Démocrates en 2006.
Les Républicains radicaux s'affirment actuellement :
- ils gagnent la bataille de la mobilisation. Par conséquent,
leur score est surreprésenté lors des primaires qui reposent sur le
collège des militants. Ce constat pose d'ailleurs des questions
sérieuses à terme sur le processus même des primaires tout
particulièrement lorsqu'il s'agit d'Etats démographiquement faibles,
- ils gagnent la bataille des idées en installant une sorte de
nouvelle révolution conservatrice qui veut réduire le rôle de l'Etat
fédéral, engager la course extrême à la diminution des impôts fut-ce
au prix de coupes sombres dans des programmes sociaux.
Il y a actuellement une véritable guerre des tribus républicaines dans la désignation des futurs candidats comme dans la composition du contenu même de la plateforme républicaine.
Initialement, la logique du Parti Républicain pour 2010 était de s'inspirer de la démarche du Parti Démocrate lors des élections identiques dites du mid term en novembre 2006.
Ce fut alors le tour de chauffe des présidentiables dont Obama. Obama a lancé sa campagne officiellement dès janvier 2007 ayant constaté sa popularité lors des tournées des élections pour novembre 2006.
Comment faire un tour de chauffe dans un tel climat ?
Thune appartient à la génération qui a le sentiment que la présidentielle se gagne au centre. Comment faire sa pré-campagne aux côtés de radicaux Républicains exposant les idées du mouvement Tea Party ?
C'est une nouvelle logique qui doit être trouvée.
Pour toutes ces raisons, l'actuelle période apparaît comme une phase charnière qui redistribue la donne et teste la capacité d'adaptation des présidentiables républicains.