Tea Party et le super mardi

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  • Tea Party

Mardi 8 juin, 18 primaires se déroulent aux Etats-Unis. C'est l'occasion pour tester le poids des candidats proches du Mouvement Tea Party et les conséquences sur l'unité du Parti Républicain.

Comment le Parti Républicain peut-il concilier les ancrages populistes du Mouvement Tea Party et les programmes plus modérés ?

Si les modérés s'estiment contournés par les populistes dans des conditions qui faussent les primaires, ils peuvent ensuite estimer nécessaire de se maintenir.

Combien seront-ils dans ce cas et dans quels Etats ?

C'est tout l'équilibre des élections du mid term qui peut être modifié.

Le Mouvement Tea Party renvoie aux fondamentaux du Parti Républicain.

Ce mouvement appelle "une nouvelle génération" moins marquée par les années passées à Washington et donc supposée moins affectée par les nombreux " vices " de la capitale politique.

Il attend une présidence révolutionnaire capable de chausser de nouvelles bottes, établir des relations différentes avec le Congrès, réincarner un imaginaire de liberté.

Face à ces attentes, les "républicains modérés", qui ont souvent exercé des fonctions électives, sont fragilisés par ces attentes.

Ils paraissent coupés des dossiers intérieurs liés au quotidien, incapables d'incarner un nouveau "rêve" ou une nouvelle "morale".

Derrière l'enjeu du troisième candidat, c'est la remise en question de fondamentaux de la vie politique Américaine :
- les primaires sont les lieux de mobilisation des citoyens les plus
déterminés. Par conséquent, les primaires induisent une certaine
radicalisation,
- cette radicalisation handicape la logique de coalition qui anime la
démarche gagnante habituelle,
- la mobilisation de chaque parti réside ensuite dans la faculté de chance de gagner qui doit animer les deux camps.

Tout l'enjeu d'une campagne US réside dans la lutte permanente contre l'abstention. Dès l'instant que la campagne paraît jouée, elle sombre dans l'indifférence et l'abstention progresse. La triangulaire perturbe cette logique. Selon l'impact, elle déséquilibre le scrutin et peut démobiliser toute l'organisation pratique d'un scrutin est sur la logique bipolaire.

Par conséquent, c'est cette organisation qui est remise en cause.

La radicalisation est le danger principal de chaque formation car lors de la présidentielle la victoire se joue toujours au centre. Il faut convaincre le centre mais pas au prix de perdre ses électeurs les plus radicaux.

Le mardi 8 juin sera un marqueur important.

  • Publié le 4 juin 2010

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