Sarah Palin ou le label à la mode
La victoire de Joe Miller sur Murkowski dans la primaire en Alaska montre, une fois de plus, la force actuelle du "label Sarah Palin".
Sarah Palin est en train de s'installer à la place incontournable de leader républicain.
C'est un tour de force considérable mené à partir de quatre considérations majeures :
- mener très tôt la conquête de notoriété fédérale, ce qui n'est pas une mince affaire. Sur ce point Sarah Palin est désormais dotée d'une avance manifeste acquise et construite à partir de son ouvrage qui fut le véritable "faire part de naissance" de sa campagne fédérale,
- gagner la bataille de l'image de marque en établissant son autonomie par rapport aux "années Bush" qui ne sont pas prêtes d'être revalorisées,
- s'appuyer sur une nouvelle génération de candidats républicains qui sont autant de relais efficaces dans chacun des Etats. C'est l'étape qui en train d'être franchie, primaire par primaire,
- mais surtout, aller chasser sur les terres des démocrates en matière
sociale grâce à une approche populaire de thèmes de base liées à la vie quotidienne. Là aussi, elle est en passe de gagner en préemptant les changements en matière de fiscalité et d'économie.
La primaire républicaine pour 2012 est en voie d'être pliée avant même d'avoir été ouverte officiellement. Elle ne peut désormais se rouvrir qu'à la condition que la "team Sarah" soit désavouée dans les urnes le 2 novembre, ce qui n'est pas la tendance actuelle.