François Bayrou et le rendez-vous du 21 mars
Au moment où il est beaucoup question d'un "21 avril bis", force est de constater que le 21 mars 2011 peut être un lendemain difficile d'élections étonnantes.
En préalable, il importe de rappeler l'estimation nationale donnée hier par Louis Harris pour le vote des cantonales :
- 32 % PS ou Divers Gauche
- 28 % UMP ou Divers Droite
- 15 % Front national
- 10 % Front de Gauche
- 9 % Verts Europe Ecologie
- 2 % Modem
- 4 % Extrême Gauche + divers
Mais surtout, 29 % des personnes qui ont indiqué une des intentions de votes ci-dessus déclarent pouvoir changer d'avis d'ici le 20 mars.
Ces tendances donnent pour l'essentiel sur le plan national :
- avantage au PS,
- poussée du FN mais dans des conditions plus limitées que pour la présidentielle en raison de critères de votes différents,
- score moyen des Verts mais pour une température prise avant la dramatisation de la catastrophe nucléaire du Japon,
- effondrement du Modem puisqu'il perdrait la moitié de sa base électorale des régionales de mars 2010.
Voilà la situation nationale la plus récente.
Si cette situation se confirme, c'est d'abord la fragilisation des formations politiques classiques :
- l'UMP est en crise et à la portée du FN dès qu'un DvD ronge une partie de son électorat,
- les Verts, probablement boostés par la catastrophe nucléaire au Japon, confirment leur implantation locale et deviennent incontournables pour le PS dans la gestion locale de façon quasi-généralisée.
- le Modem franchit une nouvelle étape dans sa fragilisation locale en chutant significativement par rapport aux régionales de mars 2010.
Les trois formations "historiques" (UMP - PS - Modem) sont en crise.
François Bayrou doit alors aller vers un électrochoc urgent parce que son parti sera confronté à une crise de leadership majeure devant un tel passif lié à la disparition d'une implantation locale en moins de 5 ans.