Présidentielle Américaine : John Edwards fait monter la pression
Par mail hier, il a consulté son réseau en officialisant sa décision pour la semaine prochaine. Il était temps pour lui d'activer le pas au moment où le pays tombe dans une vraie Obamania.
D'ABC News consacrant plusieurs minutes à la "super star du parti démocrate" à la couverture de Newsweek titrant sur sa photo en couverture "le prochain Président ?" : tout concourt actuellement à la "Obamania".
Juillet 2004, lors de la Convention démocrate chargée de donner l'investiture à John Kerry, le discours de Barack Obama est le temps fort qui marque tous les congressistes.
Il fait l'apologie d'une Amérique généreuse, unie, rassemblée. Quelques semaines plus tard, Barack Obama est élu au Sénat succédant à un Sénateur Républicain.
Le 05 janvier 2005, il prête serment et devient le seul Sénateur afro-américain à siéger au Sénat.
Il est aujourd'hui au centre d'un vrai "conte de fées".
Cette popularité est le fruit de trois facteurs.
Tout d'abord, la tonalité originale du contenu même de ses discours. Il tire chacune de ses recommandations de sa propre vie. Il ancre ses références dans l'expérience de son existence.
C'est vrai que sa vie a été atypique.
Son père a grandi au Kenya et vivait comme berger d'un troupeau de chèvres. Il a gagné une bourse pour étudier à Hawaï. Là, il a rencontré une jeune femme originaire du Kansas et l'a épousée.
Barack Obama naît de cette union le 04 août 1961. Sa mère est d'ascendance cherokee et le prénom Barack signifie "béni" en Swahili.
Cette union prend fin lorsque son père retourne au Kenya pour y travailler comme économiste. Sa mère se remarie et la famille emménage à Djakarta. En 1971, Barack Obama revient à Hawaï vivre chez ses grands-parents pour s'assurer une meilleure scolarité que celle susceptible de lui être donnée en Indonésie. Il étudie le droit l'Université de Columbia à New York. Il s'installe à Chicago puis repart étudier le droit à Harvard. A son retour il devient Professeur en droit constitutionnel à Chicago et entre dans un cabinet juridique.
Ensuite, troisième particularité, il défend tout ce qui peut rassembler l'Amérique. Son discours sur la guerre d'Irak en est symbolique. A Boston en 2004, il pointe d'abord toutes les obligations qui doivent entourer ceux qui envoient des troupes en Irak.
Il déclare : "quand nous envoyons nos jeunes femmes et hommes, nous avons une obligation solennelle de ne pas cacher les mauvaises nouvelles, de ne pas voiler la vérité au sujet du pourquoi ils y vont mais surtout à leur retour nous devons les assurer de notre solidarité matérielle". Et d'ajouter "qu'il faut immédiatement envoyer assez de troupes pour gagner la guerre, faire la paix, gagner le respect du monde et revenir en Amérique".
Enfin, Barack Obama incarne l'honnêteté dans la présentation de son propre cursus personnel. Il dévoile ses erreurs, des travers et il est loin de dresser un tableau idyllique de son passé ; loin s'en faut.
Ces trois traits sont le socle de la "Obamania" actuelle.
John Edwards ne devait rester plus longtemps absent. La semaine prochaine, il fera donc le pas pour 2008.