François Bayrou et la nouvelle gouvernance
L'affaire Christine Lagarde s'ajoutant à un climat déjà délétère va conduire à une rentrée de septembre très délicate avec une opinion qui risque de vouloir changer d'abord de culture de gouvernement.
Dans les temps difficiles, l'exigence de rigueur est renforcée sur l'utilisation des deniers publics.
Sous cet angle, les motifs définitifs d'ouverture de l'enquête sur l'arbitrage Tapie sont une bombe à retardement.
Globalement, le climat de crise économique devrait "servir" la droite. Mais encore faut-il qu'elle ne soit pas empêtrée dans des affaires diverses qui mobilisent l'opinion.
Or la rentrée était déjà sur un fond d'affaires : DSK + décision Clearstream + procès Chirac.
Si l'instruction du dossier Christine Lagarde vit des rebondissements divers, c'est toute la vie publique française qui donne le sentiment de plonger dans une crise de moralité.
Comment l'opinion peut réagir dans de telles circonstances ? Difficile à dire a fortiori quand la rentrée s'annonce aussi délicate avec des prix de consommation qui ne rencontrent plus la réalité du pouvoir d'achat.
François Bayrou peut-il incarner cette exigence de gouvernance nouvelle à base de vérité et de rigueur ? C'est l'ultime espace qui lui reste.