Jean Louis Borloo et la fin de l'électeur roi
La politique avait progressivement transposé à la sphère publique la règle commerciale selon laquelle "le client est roi". Mais dans le domaine économique, les contraintes de gestion fixent vite des frontières derrière la "générosité" de l'annonce.
En politique, les barrières ont progressivement sauté. La politisation des profils des décideurs a amplifié ce phénomène à la différence des techniciens qui ont longtemps inspiré certains choix économiques jusqu'à la fin des années 70.
Quel candidat aura le courage de tenir le premier discours de vérité sur tous les changements incontournables ?
L'opinion sait que le temps des compromis est terminé. C'est la fin de l'électeur-roi. Il ne suffira plus de demander pour être servi. Des choix majeurs vont s'imposer dans le périmètre même des interventions du secteur public. Sous cet angle, la course 2012 ouvre des espaces nouveaux échappant au partage partisan classique. Borloo l'occupera-t-il dans la foulée de sa demande sur le débat sur la dette ?
Les lignes classiques semblent prêtes à beaucoup bouger. Qui va le premier ouvrir le risque ?