Et si les sondages français s'avèrent aussi faux ...
Samedi, dans l'Iowa, 51 000 personnes de sensibilité proche du Parti Républicain ont participé à un vote indicatif. Bachmann a récolté 29 % des suffrages, Paul : 28 %, Pawlenty : 14 % et Romney : 3 %.
Le 4 août, Rasmussen, organisme réputé, avait sondé un échantillon représentatif des proches du Parti Républicain dans le même Etat (Iowa).
Les scores étaient :
- Bachmann donnée à 22 % quand elle a récolté 29 %,
- Paul donné à 16 % quand il a obtenu 21 %,
- Pawlenty donné à 11 % quand il a obtenu 14 %,
- Romney donné à 21 % (donc juste derrière Bachmann) quand il a obtenu ... 3 % !
Comment expliquer de telles variations ?
1) Une part de plus en plus importante de l'électorat fait son choix dans les derniers jours avant le vote, voire même les dernières heures.
2) Les ancrages idéologiques étant de moins en moins nombreux et solides, la volatilité est de plus en plus forte.
3) Mais surtout, les sondages ne font-ils pas désormais partie du "jeu politique" pour l'opinion au point qu'une partie de cette dernière se détermine aussi (voire surtout ?) en fonction des sondages ? Tel candidat est donné mal placé, il reçoit un coup de pouce pas prévu au départ. Tel autre candidat est donné bien placé, on peut donc s'en détourner pour voter pour un autre ...
Compte tenu de la place de plus en plus importante des sondages dans les démocraties modernes, au moment où ils apparaissent de façon aussi criante en crise, il y aurait là matière à une étude qualitative approfondie pour identifier les raisons profondes de telles variations.
C'est quand même préoccupant quand un marqueur supposé fiable laisse de telles différences entre les prévisions et les réalités, quand le second (Romney) dans la dernière enquête d'opinion termine ... second le jour du vote mais non plus derrière le premier mais juste devant le ... dernier.
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