François Bayrou fait du Chirac 95
François Bayrou a pris les pas du Chirac 95 y compris dans la sortie contre Alain Minc, incarnation de l'élite qui ne "comprend pas". Minc aurait voulu servir Bayrou qu'il ne s'y serait pas pris autrement.
La soirée parisienne à l'occasion de laquelle Chirac avait servi du "M'sieur Minc, vous connaissez le logement social ?" avait été un temps fort de la présidentielle 95. Minc était devenu l'incarnation de l'arrogance de Balladur qui savait qu'il serait élu avant même que le scrutin ne se déroule.
Mais l'ancrage de François Bayrou va bien au-delà puisqu'il entretient actuellement un doux mélande de trois qualités :
- le provincialisme,
- la solitude,
- la réflexion.
Le provincialisme est supposé incarner le bon sens du terrain.
La solitude met à l'abri des appareils et crée le rapport direct avec la nation.
La réflexion présidentialise a fortiori quand elle est conjuguée au provincialisme qui ajoute une touche de concret et éloigne des seules considérations abstraites ou universitaires.
Bayrou est celui qui se détache le plus de Paris, de l'élite et des appareils dans les circonstances actuelles. C'est un positionnement qu'il réussit avec efficacité.
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