François Bayrou et le piège du rassemblement
Progressivement, les enquêtes d'opinion montrent que l'opinion pourrait être tentée par un rassemblement qu'elle a déjà connu : le rassemblement forcé par la cohabitation.
Que constatons-nous :
- les qualités de Nicolas Sarkozy sont reconnues dans la crise internationale. Il capitalise ce qui inquiète sur le plan intérieur : une énergie féroce, un tempérament de gagneur ...
- sur le plan intérieur, l'opinion, probablement inquiétée par les scandales divers, se met à penser que le partage des pouvoirs ne comporte pas que des inconvénients.
Sur ces deux constats, il n'y a matière à un pas vers la cohabitation :
- la présidentielle gagnée par Sarkozy par défaut ou par élimination de la gauche trop dépensière avec un leader pas assez affirmé pour la tempête,
- mais des législatives gagnées par la gauche parce que l'opinion veut une autre politique intérieure.
Le créneau du "rassemblement" dans la gestion de crise peut avoir deux méthodes :
- celle où il appartient à la classe politique d'organiser cette union,
- celle où l'opinion veut "garder la main" et la cohabitation peut être l'instrument.
Sous cette facette, le créneau du rassemblement des bonnes volontés exposé actuellement par Bayrou peut conduire l'opinion à une logique originale ; ce d'autant plus que le calendrier très rapproché des deux échéances le lui permet.