Aéroport Grenoble - Isère : un club de réflexion demande sa fermeture conditionnelle
Sur un site Internet, un des responsables du Club 20, club de réflexion de l'agglomération grenobloise, informe que ce club s'est réuni pour faire " le point sur l'organisation à finaliser dans les prochaines semaines. A cette occasion, un tour d'horizon est intervenu sur divers sujets d'actualité dont le devenir de l'aéroport Grenoble - Isère. Une position en faveur de la fermeture conditionnelle a été adoptée à cette occasion. En quoi consiste-t-elle concrètement ?
1) Affirmation du principe de la fermeture : cet aéroport fortement déficitaire n'a pas vocation à peser sur les deniers publics alors même que les aéroports de St Exupéry et de Genève offrent dans des conditions performantes les dessertes nécessaires.
2) Par conséquent, si les clients (collectivités publiques directement concernées ou groupes privés) directement intéressés au maintien en exploitation ne participent pas directement à l'équilibre financier, il ne peut revenir à des collectivités publiques généralistes (Département de l'Isère, Ville de Grenoble ...) de combler les trous financiers pour un service marchand qui existe déjà par ailleurs (St Exupéry ou Genève) dans des conditions performantes.
3) Cette mesure ne concerne pas que cet équipement. Nous avons déjà indiqué que nous réclamions la mise sur pied d'une "mission de réalisation des actifs des collectivités publiques locales" ayant une triple mission :
- 3a) donner toute la transparence démocratique sur des déficits structurants d'organismes à vocation industrielle ou commerciale maintenus en activité par des subventions publiques d'équilibre dans des cadres pluri-annuels répétitifs,
3b) donner toute la visibilité sur les possibilités de retournement de ces déficits chroniques,
3c) si impossibilité de corriger ces déficits chroniques, proposer les conditions de révision d'appartenance aux aides du périmètre public pour les organismes en question.
La situation actuelle ne peut demeurer. L'agglomération grenobloise cumule une fiscalité élevée + un endettement élevé + un décalage de grands travaux.
Il lui faut regagner des marges de manoeuvres sans peser sur la fiscalité des ménages. Cela passe par la révision du périmètre du secteur public local et dans le même temps par des économies de fonctionnement pour protéger et améliorer les services publics majeurs (enseignement, santé, solidarités ...).
Dans les prochaines semaines, au moment des débats des budgets primitifs 2012, le Club 20 publiera une liste d'économies nécessaires à l'exemple notamment de la baisse de 50 % des frais de communication, la suppression des cabinets des collectivités importantes, la révision des conditions de passation de marchés publics ...
L'actuelle situation n'est plus supportable. Il est temps de prendre des mesures fortes."
C'est la première expression de ce type à tourner le dos aux propositions de reconduction pure et simple des aides publiques et revendiquer des réformes radicales.
Les contribuables de cette géographie sont de plus en plus exaspérés par des dépenses qui ressemblent à des gaspillages à l'exemple caricatural du Stade des Alpes vide.