François Bayrou et le referendum sur la crise
Le durcissement de la crise place l'opinion dans une logique binaire :
- soit elle soutient les mesures gouvernementales,
- soit elle les conteste.
La troisième voie devient délicate, car elle ne parait ni visible ni possible. Mais le "paquet" des mesures semble peu divisible.
La troisième voie ne parait pas visible, parce qu'à ce jour aucun candidat ne présente un plan d'ensemble précis, cohérent qui se démarque significativement tant de la contestation du PS que de la gestion de l'UMP pour situer l'enjeu sur un autre domaine.
Mais surtout, la crise radicalise les électorats sur le thème de la place de la dépense publique.
La crise efface les autres sujets. Elle limite l'espace des petits candidats. Elle clive autour des seules deux offres principales (UMP et PS).
La logique référendaire commence à produire sa dynamique. Ceux qui sont contre les mesures de la majorité présidentielle sortante votent pour le PS. Un referendum ne connait pas l'esprit des larges choix.
Ce climat pénalise François Bayrou qui avait besoin de la crise mais pas trop.
La crise légitimait sa critique du bilan de Nicolas Sarkozy comme la justesse de ses annonces dès 2007.
Le "trop de crise" le marginalise parce que le referendum sur la crise devient une approche binaire avec comme curseur l'offre de redressement de la majorité sortante.