François Bayrou sur le chemin de la victoire comme en ... 1974 ?
Il est actuellement beaucoup question de l'éventualité de la défaite de Nicolas Sarkozy et du parallèle entre l'échec de VGE en 1981 lié à son style et le rejet éventuel de Nicolas Sarkozy en 2012 lié également à son style.
Les partisans de ce parallèle sautent rapidement une étape majeure : les sondages de mi-mars.
A partir de mi-mars, les sondages vont ouvrir la question du second tour.
Pour percevoir leur impact réel, il faut avoir à l'esprit quatre données majeures :
1) Hollande se situe désormais à gauche et clairement. Son entourage assène ce message : Fabius, Hamon, Emmanuelli ... et même Edith Cresson au Bourget,
2) Bayrou se situe au centre droit,
3) la présidentielle est marquée par le vote utile : celui qui permet de désigner le vainqueur,
4) le second tour impacte donc directement le choix du premier.
Par conséquent, si les sondages de mi-mars 2012 font apparaître Nicolas Sarkozy systématiquement battu par François Hollande mais François Bayrou gagnant face à François Hollande, une partie de l'électorat de droite "changera de champion" pour ne surtout pas avoir la gauche.
C'est le schéma de 1974 qui avait emporté Chaban Delmas à la défaite du premier tour contre toutes les attentes de départ.
La campagne vit des étapes successives. Actuellement, c'est l'étape de la "révélation Hollande" facile à orchestrer car l'intéressé était parti de tellement bas avec les attaques grossières qu'il avait subies ("capitaine de pédalo" ...).
L'une des prochaines étapes majeures sera le choix final. François Bayrou négocie très bien actuellement le positionnement de "la relève de droite". C'est à suivre avec une attention très vigilante. Après le Bourget, les premières attaques sérieuses contre Hollande sont venues de lui. S'il continue, il peut bénéficier d'un report d'efficacité comme rempart contre la gauche ...
C'est aussi la meilleure façon pour jouer Matignon et ... l'Elysée, étrangement compatibles pour une fois.