John Edwards invente la nouvelle communication du "troisième homme"
Le candidat démocrate est victime du choix binaire classique Clinton / Obama. Il contourne actuellement cet obstacle avec une imagination méritante.
Les nouvelles démocraties d'opinion semblent éprouver le besoin de chocs binaires. Au sein du Parti Démocrate, John Edwards est confronté à cette réalité au moment où les médias mettent le focus sur le choc Hillary Clinton / Barack Obama.
Ce choc a le mérite de la simplicité : l'ex First Lady contre le jeune Sénateur qui peut être le premier Président de couleur.
Comment "s'inviter dans ce duel" ?
John Edwards parvient pour l'instant à réussir ce défi en mettant en oeuvre trois moyens privilégiés.
Tout d'abord, il est le candidat qui démultiplie le plus son action par des militants "sans grade". En 2004, il était déjà dans la course quand le phénomène était Howard Dean avec son réseau d'Internautes. John Edwards est le "citoyen candidat".
Parce qu'il choisit cet ancrage, il est sur le terrain, au milieu des autres citoyens. Son second outil est donc la proximité permanente. Il est au coin de la rue, sur le champ des décombres de la Nouvelle Orléans, dans la cuisine d'un "nouveau pauvre". Sur ce terrain, jeans, tee-shirt et chemise ouverte sont les outils de sa "proximité visuelle" ayant délaissé les apparats vestimentaires du pouvoir.
Enfin, sur les sujets de fond, il ouvre le maximum de débats par des propositions novatrices, voire même délibérément clivantes.
Il ne conteste pas le système. Il en invente un autre. Pour le moment, pour les enquêtes dans les primaires des premiers Etats, ce parti pris paye. Une révélation pour une autre campagne ? (voir détails dans notre lettre hebdomadaire 76 publiée le 13/02/07).