François Bayrou a le site Internet le plus proche de ceux des candidats américains
Le leader UDF est actuellement le candidat à la mode. Il capitalise le parcours solitaire des 4 dernières années qui devient la preuve de son courage comme de son attachement à de vraies valeurs. Cette vague du "citoyen candidat" est celle qui avait porté S. Royal lors des primaires socialistes. Elle profite désormais à F. Bayrou. Son site est aussi l'un des plus dynamiques.
Trois différences majeures apparaissent entre les sites des candidats américains et ceux de la présidentielle française.
Tout d'abord sur les sites américains, la présentation détaillée intimiste du candidat occupe une place bien plus importante que sur les sites des candidats Français.
Ainsi, sur le site de Barack Obama, c'est son épouse qui effectue la présentation des traits de tempérament du candidat.
Cette situation n'est vécue de façon analogue par aucun des sites des candidats Français à la Présidentielle.
Il en est de même pour John Edwards qui effectue une présentation particulièrement détaillée de l'ensemble des membres de sa famille y compris les enfants.
Ensuite, seconde différence majeure, le site des candidats américains est conçu comme un outil de travail interactif entre les candidats et l'ensemble du réseau militant.
La principale innovation réside par exemple sur le site de Barack Obama où il est possible d'éditer, pour la collecte de fonds, son curseur personnel de collecte.
En ce qui concerne le site d'Hillary Clinton, il en est de même au niveau de cette interactivité par exemple avec la possibilité d'éditer la feuille de collecte des noms des supporters que chaque militant veille à opérer.
Ces rubriques visent à faire partager entre l'organisateur du site et les visiteurs un même outil de travail, et au-delà, que les visiteurs s'approprient la campagne du candidat.
La troisième différence réside dans la sous-utilisation thématique du visuel dans les sites des candidats français par rapport aux candidats américains.
Celui qui nous paraît le plus en avance en la matière est John Edwards.
Il reprend l'approche des travaillistes britanniques consistant à confier à des militants le suivi de la coulisse de grandes opérations de la campagne.
Dans les prochaines semaines, il est probable que ces évolutions devraient apparaître sur les sites français.