Jean Luc Mélenchon en tête d'affiche de la présidentielle 2012
A la demande de VSD et LCP, Harris Interactive a réalisé la septième vague du baromètre mis en place dans le cadre de la campagne pour l'élection présidentielle de 2012 : ce baromètre a pour objectif de suivre l'intérêt mesuré pour la campagne, les intentions de vote au premier tour et au second tour ainsi que de déterminer les candidats jugés les plus marquants à différents moments clés de la campagne.
Les derniers jours de la campagne ont surtout été marqués par les déplacements en Outre-Mer de Nicolas Sarkozy et François Hollande, mais également par les réactions soulevées par l'idée d'organiser un ou plusieurs débats télévisés entre les candidats avant le premier tour de l'élection. Cette proposition a été soutenue par certains candidats, au premier ordre desquels François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan.
Les deux candidats aujourd'hui en tête des intentions de vote, à savoir Nicolas Sarkozy et François Hollande, ont de leur côté fait part de leur scepticisme concernant la clarté des échanges.
Notons que cette vague d'enquête ne permet pas encore d'évaluer les effets du meeting de Jean-Luc Mélenchon à Toulouse ou ceux de la présentation chiffrée du programme de Nicolas Sarkozy, ces deux événements ayant eu lieu durant la fin du terrain d'enquête, mais qu'elle prend en compte les annonces de François Hollande relatives au calendrier de son action pendant la première année de son potentiel mandat.
Que retenir de cette septième vague ?
Les Français font toujours preuve d'un intérêt mesuré pour la campagne. Si 74% (+1 point depuis la dernière vague) indiquent être intéressés par cette campagne électorale, ils ne sont que 25% (-3 points) à faire montre d'un fort intérêt.
Comme au cours des deux semaines précédentes, Jean-Luc Mélenchon est nettement identifié comme le candidat le plus marquant de la semaine écoulée, bien qu'il soit un peu moins cité que la semaine dernière (28%, -5 points).
Il devance ainsi Nicolas Sarkozy (9%), François Hollande (7%) et Marine Le Pen (6%). Ceux qui désignent le candidat du Front de Gauche comme candidat le plus marquant justifient leur réponse par son éloquence, sa capacité à incarner une forme de changement ou d'utopie ainsi que sa progression dans les sondages.
Au premier tour, Nicolas Sarkozy arrive de nouveau en première position avec 28% des intentions de vote (-1 point), mais l'écart avec François Hollande (27%, +1 point) se réduit. Le candidat de l'UMP et celui du Parti Socialiste devancent ainsi l'ensemble des autres candidats de plus de 10 points. Marine Le Pen est stable, avec 16% des suffrages. Jean-Luc Mélenchon, s'il demeure le candidat le plus marquant, ne progresse plus, voyant même la courbe des intentions de vote en sa faveur légèrement s'infléchir (13%, -1 point). François Bayrou reste à 10% des suffrages et Eva Joly à 3%.
Au second tour, le rapport des forces reste inchangé, François Hollande bénéficiant de 53% des intentions de vote et Nicolas Sarkozy de 47%. Toutefois, cette stabilité d'ensemble cache certains mouvements, notamment dans les reports potentiels de voix des électeurs de premier tour.