Barack Obama et la mode à la punition
Le moral est au doute chez les démocrates.
2012 s'annonce très difficile car la mode est à la punition. En 2008, l'élection d'Obama avait été celle de la crise généralisée :
- crise de GW Bush,
- crise financière,
- crise du ticket McCain - Palin,
...
En pleine crise, les campagnes négatives étaient devenues impossibles car elles donnaient le sentiment de querelles politiciennes stériles.
Sans cet outil, le Parti Républicain a alors été terriblement désarmé. Il a été beaucoup question des 30 minutes de vidéo clip achetées par Barack Obama à 6 jours du vote.
Lorsque la décision a été prise, cet espace visait à pouvoir répondre aux attaques négatives que le candidat démocrate imaginait voir surgir de tous côtés dans la dernière ligne droite.
Entre temps, la crise financière avait changé la donne. L’opinion attendait du rassemblement et non pas des divisions dévastatrices. Le Parti Républicain avait perdu l’une de ses armes classiques dans la dernière ligne droite. Barack Obama ne s’est d’ailleurs pas trompé en transformant ses 30 minutes en climat d’union, de calme, de confiance rassurante.
Avec le recul, cette campagne apparaît de plus en plus comme ayant d’abord été perdue par le camp Républicain.
Il a fallu le charisme hors du commun de Barack Obama pour limiter l’impact du facteur racial. Un candidat doté d’un moindre charisme mais pourvu d’autres qualités aurait probablement remporté une victoire aussi ample tant les conditions de rejets du candidat Républicain étaient considérables, voire incontournables.
Aujourd'hui, les circonstances ont totalement changé. La mode est à la punition des gouvernants et rien ne prouve à ce jour qu'Obama est armé pour y échapper.