Rudolph Giuliani fait une percée chez les Républicains
John McCain est en difficulté. Il éprouve des difficultés à mobiliser un électorat qui pare de toutes les qualités l'ancien Maire de New York.
L'avenir de McCain s'assombrit. Rudolph Giuliani effectue une percée considérable et se place désormais en tête des intentions de votes au sein du camp républicain. Pourquoi ?
Chaque présidentielle américaine est un pari sur la personnalité attendue par l'opinion. R. Giuliani se construit un profil simple : il se veut l'héritier de Reagan.
Le pouvoir d'évocation de Reagan était bâti autour de deux valeurs essentielles : l'éthique et l'héroïsme. C'était le John Wayne de la politique.
Pour l'instant, R. Giuliani parvient à actualiser les repères et être l'héritier de ce "patrimoine républicain".
Le 11 septembre lui offre l'occasion de construire son héroïsme de même que la lutte implacable menée à New York contre les différentes formes de délinquance.
Une bonne campagne américaine est celle qui se situe au niveau des seuls symboles.
R. Giuliani est en passe de réussir un exploit culturel : convaincre que ce ne sont jamais les mêmes conservateurs qui succèdent aux mêmes progressistes.
Bref, il isole chaque espace temps pour gagner son indépendance face au clan Bush et donc ne pas être impacté par son impopularité.
En martelant ce message, R. Giuliani a repris un vieux credo des campagnes de Reagan : pour gagner la Présidentielle, il ne suffit pas de quadriller le pays d'Etat en Etat, il faut d'abord et surtout gagner sur le terrain des idées.
La base va passer le message d'un mouvement attendu par elle. L'homme politique choisi sera celui qui répond le mieux à ce message.
McCain apparaît trop nuancé voire confus (voir notre lettre 78 du 06/03/07).