Pussy Riot et l'étrange silence du Gouvernement français
Le jugement des trois jeunes femmes du groupe de punk russe Pussy Riot, qui comparaissent pour une «prière» anti-Poutine dans une cathédrale, sera rendu le 17août, a annoncé, hier, le tribunal.
La veille, le procureur avait demandé, dans son réquisitoire, trois ans de camp à leur encontre. Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 29ans, et Maria Alekhina, 24ans, sont jugées pour «hooliganisme» après avoir chanté le 21février, encagoulées, avec guitares et sonorisation, une «prière punk» dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, demandant à la Sainte Vierge de les «débarrasser de Poutine».
Ce procès ressemble à celui des «troïkas de l'époque de Staline», a déclaré l'une des musiciennes, Nadejda Tolokonnikova, en allusion aux groupes de trois personnes (troïka) qui, à l'époque de la terreur stalinienne, condamnaient à des années de camp ou même à mort de manière arbitraire et expéditive. L'artiste a estimé qu'«un ordre politique avait été donné» pour punir le trio en détention provisoire depuis cinq mois.
«Ce procès est celui de tout le système politique»
«Les Pussy Riot sont les élèves et les descendants des dissidents», a poursuivi Nadejda Tolokonnikova en affirmant que «ce procès était celui de tout le système politique» russe.
Le soutien international aux Pussy Riot s'est encore élargi, hier:120 députés allemands et l'artiste, YokoOno, veuve de John Lennon, ont demandé la libération des jeunes femmes. Aucun message gouvernemental français n'a encore été émis.
Source: exileonmoanstreet.blogspot.ca via Catherine on Pinterest