Paul Ryan et la radicalisation des militants
Le Parti Démocrate adopte une technique de campagne particulièrement offensive franchissant des seuils inhabituels. Ce fut le cas déjà avec la "Romney car". C'est encore le cas avec des manifestations dans les premières réunions publiques de Paul Ryan.
C'est une probable erreur car ces méthodes choquent. La démocratie américaine n'est pas habituée à des confrontations de ce type. Chaque camp vit ses heures de militantisme dans le calme d'ordinaire.
Une situation d'autant moins compréhensible que le choix de Paul Ryan marque surtout le retour aux fondamentaux du Parti Républicain.
Les stratèges républicains analysent la défaite 2008 non pas comme l’échec de leur doctrine mais comme une parenthèse liée à un double effet exceptionnel : le rejet du bushisme + le cataclysme financier du 15 septembre 2008.
Par conséquent, pour 2012, ils entendent revenir aux fondamentaux : le referendum sur les tempéraments. Avec Paul Ryan, ils pensent avoir trouvé le "bon tempérament". Les démocrates auraient peut-être intérêt à situer l'enjeu sur un autre domaine. Mais pour l'instant, ils jouent la présidentielle 2012 sur la défensive.
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