Femen : premières contestations sur "la révolution des tétons"
Alors que le mouvement Femen installe un centre d'entraînement à Paris, cette logique de manifestations fait l'objet de premières contestations.
La nudité au service de la propagande : il y a déjà matière à susciter de vifs débats sur le fond.
Un blog hébergé par la Tribune de Genève pose la question du paiement des participantes à de telles manifestations. Son auteure, Mme Hélène Richard-Favre, pose les questions suivantes :
"Dans son édition du vendredi 21 septembre dernier, Le Courrier consacre une pleine page aux activistes ukrainiennes aux seins nus.
Le rappel de la croix sciée à la tronçonneuse par Inna Shevchenko, seins nus à Kiev, ne précise pas que cette femme a cru s'en prendre à un symbole de l'Eglise orthodoxe et qu'elle s'est trompée.
Cette croix a été érigée en 2004 par les uniates catholiques de Transcarpathie en mémoire des victimes torturées et assassinées entre 1920 et 1930 par la Tchéka-NKVD.
Par son acte, qualifé de vandalisme, cette femme n'ignore pas ce qu'elle risque. Mais rien ne filtre à ce propos dans l'article du Courrier.
Pas davantage n'est-il précisé comment les femmes sont engagées par l'association des FEMEN ni combien elles sont payées pour leurs actions.
Chacune reçoit 1 000 dollars par mois, soit le triple du salaire moyen en Ukraine.
Quant à la manifestation seins nus avec slogans islamophobes peints sur le torse et menée devant le Centre culturel islamique, rien non plus ne l'indique dans l'article du Courrier.
Pour le reste, on s'interrogera sur la raison qui fait passer sous silence la panoplie de slogans affichés sur le mur du QG des FEMEN de Paris, dont celui qui appelle au meurtre du Patriarche Kirill, qui dirige une Eglise forte de 165 millions de fidèles."
Jusqu'où peut aller "l'agit-prop" ?
Que peut-elle cacher alors même qu'elle choisit la ... nudité comme forme d'expression ?
L'installation du camp d'entraînement à Paris va accélérer les commentaires et les besoins d'explications sur ce nouveau "phénomène" qui va désormais marquer la vie publique française.