Marisol Touraine confrontée aux scandales de l'industrie pharmaceutique
Marisol Touraine est l'un des plus brillants éléments du Gouvernement. Elle incarne une approche sociale, pragmatique, dotée d'une réelle expertise technique de ses nouvelles compétences ministérielles.
Dans la discrétion pour l'instant, elle est confrontée aux scandales de l'industrie pharmaceutique.
Cette dernière voit une accélération brutale de son image de marque avec deux débats nouveaux :
- l'inutilité éventuelle de certains médicaments,
- la financiarisation de ses pratiques.
Une financiarisation qui conduit à des vagues de licenciements massifs (Sanofi à Bordeaux, Merck Serono à Lyon).
Pour Merck Serono à Lyon, 250 emplois sont actuellement menacés alors que la rentabilité financière est hyper-performante et que l'objectif avoué ne serait autre qu'un retour toujours plus élevé du montant des dividendes.
Cette financiarisation est explosive pour cette industrie car elle altère considérablement la "logique de quasi-service public" qui avait accompagné longtemps cette industrie tout particulièrement en France.
Il semblerait que ce soit l'un des sujets où le Gouvernement s'apprêterait à exprimer la plus grande fermeté face aux licenciements car, à la différence d'autres segments économiques en difficultés manifestes à l'exemple de l'automobile, en ce domaine la rentabilité bat des records. Le résultat brut du Groupe Merck pourrait dépasser 2 milliards d'euros en 2012.
Dans le contexte actuel, tout particulièrement en matière de santé, de telles procédures ne peuvent que choquer l'opinion qui a déjà été ébranlée par des scandales sur certains produits a priori destinés à soigner et pas seulement à remplir la case des dividendes.
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