François Bayrou en perte de vitesse
Ces dernières heures, le climat de campagne s'accélère. La bipolarisation reprend le dessus. Bien davantage, la tension internationale (Iran) et les images des émeutes de la Gare du nord à Paris appellent un besoin de "fermeté" du profil présidentiel qui s'éloigne du pouvoir d'évocation du leader UDF.
Stoppé en pleine progression, le leader UDF parait privé d'espace dés l'instant que l'insécurité s'installe au coeur du débat.
Sur ce dossier, la position emblématique de Nicolas Sarkozy est tellement forte que l'enjeu devient pour ou contre ses méthodes. La réponse n'est plus dans la nuance.
Chaque présidentielle se termine par un enjeu simple : à quelle question répondre ?
Si la question devient la réaffirmation de valeurs d'ordre et de respect des règles collectives, le leader UDF n'a plus de "valeur ajoutée" possible.
Pour qu'il retrouve un espace, il importe que la question reste sur des enjeux d'échecs de gestion de nature à appeler un large contrat d'union.
C'est un tournant que la campagne est peut-être en train de prendre surtout à un moment où l'opinion va ancrer ses choix.