François Bayrou victime du clivage manichéen droite contre gauche
Le leader UDF ne parvient pas à créer la vague qui emporterait la structuration de la Vème République sur la base d'un clivage quasi-totalitaire droite / gauche. Il semble voué à rester dans les eaux classiques du candidat UDF depuis 1988.
La poussée du thème de l'insécurité sur le devant de la scène aura peut-être sonné le glas de toute possibilité de remettre en question l'approche binaire si chère à l'esprit de la Vème République.
La droite a réagi en incarnant les valeurs d'ordre et la gauche, trop soucieuse de ne pas cautionner une approche différente donc de donner une forme de caution à la démarche de Bayrou, est restée fidèle à sa défense de l'individu face à l'ordre. Ce faisant, la gauche s'est handicapée encore un peu plus dans un combat de second tour qui paraît hors de portée pour elle.
Les Français n'acceptent plus le "risque" de l'insécurité. La gauche lutte contre tous les risques sauf celui de l'insécurité. C'est une attitude incompréhensible pour l'opinion.
Mais enfin, dans la dernière ligne droite, tout se prépare comme si la mission pour la gauche était remplie dés l'instant qu'elle est représentée au second tour ...