François Bayrou tarde à se replacer dans la compétition du second tour
Le leader UDF tarde à se réinscrire dans la logique de la présence au second tour. Sa proposition de suppression de l'ENA fait flop. La création d'une "école des services publics" ajoute à la confusion. Nicolas Sarkozy vient de le devancer sur la réorganisation des Ministères. F. Bayrou est toujours à la recherche de projets symboliques de rejet du système. La tentation est grande de passer directement au vote utile du second tour pour battre Sarkozy. C'est faire peu de considération de l'esprit de parti des électeurs du PS toujours marqués par le traumatisme du 21 avril 2002.
La mesure anti-système ne pouvait concerner la formation des élites car l'opinion est attachée au cursus classique des formations.
Pour "faire bouger le système" c'est la responsabilité de l'élite qu'il faut réformer sur des bases claires, compréhensibles par tous. Il faut rétablir de la sanction et de la précarité comme celles qui frappent les "gens ordinaires".
Faute de mesures emblématiques et de ralliements significatifs, le leader UDF paraît seul donc en manque de crédibilité de nouvelle gouvernance.
Les prochains jours sont décisifs car l'opinion commence à ancrer ses choix. C'est peut-être déjà un peu tard.