Cécile Duflot et la bataille à venir avec les Maires
Au titre de la pénurie de logements (ou au prétexte ?), Cécile Duflot confirme aujourd'hui officiellement dans le JDD deux mesures importantes. D'une part, la densification des centres urbains. D'autre part, la volonté de transférer la compétence urbanisme aux structures intercommunales. Ce sont deux évolutions majeures.
En ce qui concerne la densification des centres urbains,pendant de nombreuses décennies, le PS a souvent défendu une conception totalement opposée constatant combien la gestion d'un habitat fortement densifié était problématique. Jacques Delors dans son ouvrage "la démocratie à portée de la main" avec le Club Projets avait initié la doctrine de la "ville à dimension humaine".
Pour cette "école", les tours étaient le domaine de la droite au mépris de la qualité de vie. Désormais, la gauche revendique les ... tours !
C'est donc aujourd'hui une logique totalement opposée qui s'installe dont il n'est pas à exclure que des raisons électoralistes guident ce choix.
Par la densification, c'est une grille de lecture sociologique qui est retenue visant à conforter des transferts de segments de populations considérés comme des "électeurs dédiés" pour la gauche.
S'agissant du désaississement des Maires en matière d'urbanisme, c'est une étape supplémentaire dans la diminution des compétences municipales progressivement vouées à l'état civil et aux animations. C'est un choix d'autant plus inquiétant que les structures intercommunales ne sont toujours pas dotées d'une légitimité démocratique directe. Le dispositif du fléchage n'est qu'un mécanisme d'apparence mais sans réalité d'ancrage d'élection directe.
Dans les deux cas, ce sont des choix très dangereux qui sont désormais officiellement engagés. Le Gouvernement se fait progressivement au réalisme économique mais il semble abandonner d'autres pans aux ultras dogmatiques de la gauche dont cette approche en matière d'urbanisme.
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