MUNICIPALES 2014 : LES 10 QUESTIONS - CLEFS : (1/10) QUE LA FÊTE COMMENCE ?
Face à la crise, toute opinion publique veut à un moment donné "mettre la crise en crise". C'est l'étape où elle veut se réconcilier avec le progrès, l'espoir, tourner la page du pessimisme ambiant.
C'est le tournant où d'un coup s'installe l'idée du "nouveau départ".
En France, dernièrement, ce fut le cas en 1983 quand les "jeunes maires" d'alors devaient rénover la vie publique française. Ce fut également 1995 quand la gauche a gagné ses bastions en présentant une logique protectrice clivante par rapport à la politique libérale gouvernementale d'alors anticipant la victoire à venir lors des législatives de 1997.
Aux Etats-Unis, ce fut tout l'axe de la campagne d'Obama 2012 face à la rigueur de Romney, cassant la tendance née des élections intermédiaires de novembre 2010 où la poussée de "l'esprit Tea Party" concluait aux coupes sombres généralisées.
Au Canada, le "printemps érable" dans la province de Québec a amorcé la chute du Gouvernement libéral avec une campagne marquée par l'émergence de jeunes et de femmes. Sur l'ensemble du Canada, ce "nouvel optimisme" est l'axe stratégique de Justin Trudeau.
Battant les records de pessimisme et de morosité, l'opinion publique française connaîtra le rebond d'optimisme : le moment où elle refuse la fatalité de la crise durable.
Quand interviendra ce moment ? C'est le mystère. Rien ne permet de l'annoncer. Ce qui paraît déjà établi, c'est la volonté de revanche sur les "pouvoirs sortants" qui n'ont pas été capables de prévoir la crise, d'en limiter les impacts, et mieux d'en sortir.
De nombreuses têtes de roitelets locaux devraient tomber dans la sciure démocratique à savoir les urnes.
Mais le local ira-t-il au-delà ? Impossible à dire à ce jour. Tout dépendra probablement de la rentrée pour voir si à la colère peut s'ajouter l'envie d'un nouveau départ ?
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