Municipales 2014 : les 10 questions clefs : (4/10) "dis moi où tu habites, je te dirai qui est ton maire"
"Dis moi où tu habites, je te dirai quel est ton statut social et le profil de ton maire" : la traditionnelle mixité sociale "à la française" a explosé ces dernières années par le fait de maires qui ont donné la préférence à la grille de lecture électoraliste des constructions.
Les comportements électoraux des citoyens français sont de plus en plus "typés" en fonction de l'âge et du statut social.
A l'exception de la façade ouest de la France qui a eu un comportement "atypique" en mai 2012 lors de la présidentielle par défection d'un électorat "social-chrétien" qui a faut défaut à Sarkozy dans des proportions totalement inhabituelles, les élections deviennent de plus en plus prévisibles en fonction des sociologies.
L'électorat "en difficulté" va voter FN et marginalement FdG. A l'opposé, l'électorat dit "aisé" vote à droite et le "centre mou" est perméable à la dialectique égalisatrice et protectrice du PS.
De même, au-dessus de 60 ans, la droite creuse la différence. En-dessous de 30 ans, c'est la catégorie socio-professionnelle qui guide le choix. Entre 30 et 50 ans, le PS se taille la "parti du lion".
Cette grille de lecture réduit l'alternance puisque ces électorats typés ont des comportements électoraux durables. Mais surtout, ils s'agrègent de façon de plus en plus homogène, de moins en moins fluide.
Par conséquent, les contrastes politiques entre les Communes s'ancrent durablement puisque les clivages de populations sont de plus en plus contrastés avec des habitats de plus en plus typés.
Ces dernières années, derrière l'arbre du mot de la mixité, ont été celles des forêts d'opérations qui ont marqué une poussée très forte de la ségrégation sociale donc électorale sans la moindre considération pour l'équilibre environnemental ou sociologique de ces villes.
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