Ségolène Royal relance l'idée de débat avant le premier tour
La leader socialiste engage le PS dans la revendication d'un débat public contradictoire. C'est la démonstration d'une inquiétude sur l'actuelle tendance. C'est surtout la démonstration de la carence et de l'inefficacité d'un cadre législatif totalement dépassé par rapport aux contraintes modernes de communication.
La campagne est-elle jouée en France avant même l'ouverture de la période officielle tant les contraintes de cette dernière sont lourdes et multiples écrasant toute nouvelle dynamique ?
La question des conditions de candidature a rythmé la pré-campagne montrant les limites de l'actuel système.
C'est maintenant au tour de la condition d'application de l'égalité des temps de parole à se trouver au coeur d'une nouvelle polémique. Le carcan législatif n'éteint-il pas la campagne ? La question mérite d'être posée.
Ce qui est sûr c'est que ce dispositif égalise excessivement les initiatives et modère trop les échanges directs de "dernière ligne droite" entre les principaux candidats. Aucun autre pays ne traite à égalité le candidat épisodique du "parti des travailleurs" par exemple appelé à ne pas dépasser 1% des voix et le chef de représentations parlementaires importantes.
C'est tout un cadre légal qu'il faut réformer pour répondre aux attentes d'une démocratie moderne dynamique.