Ségolène Royal doit raviver le souvenir du 21 avril 2002
Distancée au 1er tour et systématiquement perdante au second, la leader socialiste ne peut qu'espérer rassembler ses électeurs dans un vote marqué par la "douleur" du 21 avril 2002 avant de tenter de faire naître un éventuel nouvel environnement politique le 23 avril.
Dans cette démarche, elle peut compter sur les députés sortants du PS qui ont tout à redouter d'une qualification de Bayrou qui revolutionnerait leur paysage politique habituel.
C'est donc une mobilisation nouvelle sur le terrain qui s'ouvre pour capitaliser un second tour "républicain" avec une alternative droite / gauche.
Les députés socialistes ont mis du temps à croire dans les chances du leader centriste. Ils sont paniqués par la fréquentation élevée dans ses réunions dépassant très largement les chiffres habituels.
La qualification de Bayrou pour le second tour serait surtout la totale remise en question des alliances habituelles et ouvrirait une recomposition de l'échiquier politique. Cette perspective fait peur et amène une mobilisation certes tardive mais offensive des appareils locaux du PS.