L'UDF et François Bayrou à 11 jours d'une profonde mutation
Le "coup de poker" de François Bayrou en prônant l'union nationale et en mettant l'UDF dans le "pot de campagne" pose le problème des échéances législatives pour les députés UDF qui, focalisés sur les présidentielles, s'inquiètent pour leurs investitures et leur électorat au lendemain des résultats.
Dimanche 22 avril à 21h00, François Bayrou prononcera sa profession de foi pour le second tour et annoncera "la fin" de l'UDF actuel dont la nouvelle forme sera fonction des 3 cas de figure envisageables :
01 ? Sarkozy / Royal et Bayrou en "3ieme homme".
Il s'agit de l'hypothèse des sondages avec un second tour droite / gauche au sein duquel François Bayrou devra prendre position hors du modèle d'union nationale. Que ce soit en faveur de Ségolène Royal ou de Nicolas Sarkozy, quel sera alors l'espace laissé aux députés UDF se présentant contre le parti du Président soutenu un mois plus tôt ?
02 ?Bayrou au second tour.
Il s'agit de l'hypothèse soutenu par le candidat UDF qui aura alors gagné le "pari" de l'union nationale et sera en position de force pour le second tour soutenu par le (ou la) premier perdant.
La cartographie des partis aura alors explosé pour voir émerger un nouveau grand parti présidentiel dont les candidats aux législatives seront les premiers gagnants, les électeurs donnant au Président sa majorité pour gouverner.
Cette nouvelle donne redistribuera les investitures pour "remercier" les "nouveaux adhérents" à l'union nationale. Les candidats UDF actuellement désignés et soutenant le vote Bayrou seront alors les perdants de la vague orange.
03 ?Le Pen au second tour sans Bayrou.
Il s'agit de l'hypothèse d'un nouveau 21 avril au sein de laquelle François Bayrou n'est plus maître du destin de son parti, l'union nationale étant organisée par le "candidat restant". La position des députés UDF devient délicate, cette construction d'un nouveau paysage politique ne se faisant pas autour d'eux.
L'UDF entre tremplin et voie de garage.
Dans les 3 hypothèses, l'UDF subira une profonde mutation au lendemain des élections présidentielles soit en devenant le noyau de la nouvelle donne soit en étant absorbé par le parti vainqueur. Reste aux députés UDF d'étudier la place qu'ils pourront alors occuper.