Les Français et la résistance au changement
A la demande des Editions « Nouveaux Débats Publics » et à l'occasion de la parution de l'essai « Le changement positif » de Tarek S. Hosni, Harris interactive a réalisé une enquête auprès d'un échantillon représentatif de Français concernant leur attitude face au changement. De manière générale, sont-ils plutôt motivés ou plutôt inquiétés par le changement, que ce soit dans le cadre de leur vie personnelle et professionnelle ou plus généralement au niveau des entreprises et de la société française ? Le jugent-ils le plus souvent nécessaire ou superflu ? Perçoivent-ils les transformations plutôt comme des opportunités ou des risques pour les entreprises ? Les restructurations leur apparaissent-elles généralement comme des réorganisations nécessaires et positives ou plutôt comme des bouleversements inutiles et négatifs ?
Que retenir de cette enquête ?
67% des Français indiquent que le changement dans leur vie personnelle les motive, quand 62% des actifs expriment le même avis en ce qui concerne le changement dans leur travail. En revanche, 57% des Français se disent inquiets face au changement dans la société de manière générale.
Pourtant, c'est au niveau de la société que le changement leur semble le plus souvent nécessaire (70%), davantage qu'au niveau de leur travail (65%) mais surtout qu'au niveau de leur vie personnelle (52%).
Tous les Français n'apparaissent pas « égaux » face au changement : les hommes, les jeunes, les membres des catégories supérieures, les individus les plus diplômés et les plus aisés se montrent plus en capacité de se projeter dans une vie, une carrière et une société de changement, tandis que les femmes, les parents d'enfants mais surtout les membres des catégories populaires, les personnes peu ou pas diplômées et celles bénéficiant de faibles revenus éprouvent plus de difficultés à concevoir le changement comme nécessaire mais surtout comme motivant.
68% des Français déclarent que le changement en entreprise est plutôt source d'opportunités, mais les restructurations sont pourtant perçues comme « le plus souvent inutiles, car dictées principalement par des logiques financières », et « négatives, car servant de prétexte au licenciement de salariés » (54% et 67%). Pour être qualifiée de « réussie », une restructuration doit selon eux avant tout faire l'objet d'un dialogue entre la direction et les salariés et être l'occasion d'un projet d'entreprise.
Méthodologie : enquête réalisée en ligne du 08 au 10 avril 2014. Échantillon de 998 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l'interviewé(e).
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